2025-06-18
The College Melting Pot: Peers, Culture and Women's Job Search
Federica Meluzzi
Les normes de genre sont largement reconnues comme des facteurs clés expliquant les écarts persistants entre les femmes et les hommes sur le marché du travail. Pourtant, les mécanismes à l’origine de ces normes restent encore mal compris. Cette étude explore comment l’assimilation culturelle entre pairs à l’université influence les choix professionnels des femmes en début de carrière. En s’appuyant sur des variations aléatoires dans l’origine géographique des étudiants au sein de programmes de Master en Italie, ainsi que sur des données administratives et d’enquête couvrant l’ensemble des étudiants du pays, l’analyse révèle un résultat fort : les femmes exposées à des camarades issues de régions à culture de genre plus égalitaire ont significativement plus tendance à travailler à temps plein.
Plus précisément, le fait de côtoyer des étudiantes originaires de régions avec un taux de participation féminine au marché du travail plus élevé (d’un écart-type) permet de compenser en grande partie le manque de modèles féminins durant l’enfance. Ce phénomène se traduit par une réduction de 21 à 40 % des écarts de genre en début de carrière. En s’appuyant sur des données originales sur les croyances des étudiantes, l’étude montre que cette évolution passe notamment par une moindre valorisation de la flexibilité des horaires de travail et une meilleure information sur les opportunités professionnelles.
Ces effets entre pairs sont très asymétriques : ce sont les femmes issues de milieux moins égalitaires qui en bénéficient le plus. Ainsi, des politiques éducatives favorisant la diversité pourraient jouer un rôle décisif pour transformer les normes de genre et promouvoir une plus grande égalité entre les femmes et les hommes sur le marché du travail.
Plus précisément, le fait de côtoyer des étudiantes originaires de régions avec un taux de participation féminine au marché du travail plus élevé (d’un écart-type) permet de compenser en grande partie le manque de modèles féminins durant l’enfance. Ce phénomène se traduit par une réduction de 21 à 40 % des écarts de genre en début de carrière. En s’appuyant sur des données originales sur les croyances des étudiantes, l’étude montre que cette évolution passe notamment par une moindre valorisation de la flexibilité des horaires de travail et une meilleure information sur les opportunités professionnelles.
Ces effets entre pairs sont très asymétriques : ce sont les femmes issues de milieux moins égalitaires qui en bénéficient le plus. Ainsi, des politiques éducatives favorisant la diversité pourraient jouer un rôle décisif pour transformer les normes de genre et promouvoir une plus grande égalité entre les femmes et les hommes sur le marché du travail.